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La maintenance, un enjeu clé pour les professionnels de la climatisation
Avec le réchauffement climatique, le nombre de climatiseurs est appelé à exploser. L’optimisation de leur maintenance ne sera pas sans conséquence sur le plan environnemental, économique et sanitaire. Explications.
Cet été a été particulièrement torride. Ces poussées du mercure qui relevaient jadis de l’exception sont malheureusement conduites à se répéter avec le réchauffement climatique.
A quelque chose, malheur est bon. Le marché de la climatisation est appelé à exploser. Les ventes de climatiseurs ont augmenté de 15 % dans le monde entre 2017 et 2018 selon des données rassemblées par Ouest France.
La demande est avant tout tirée par les pays émergents, notamment en Asie, qui enregistrent des épisodes de chaleur de plus en plus extrêmes. Selon l’Agence internationale de l’énergie, le nombre de climatiseurs devrait être multiplié par 3,5 fois d’ici 2050 passant de 1,6 milliard à 5,6 milliards d’unités.
Des climatiseurs fortement énergivores
Si la climatisation a pour vocation de lutter contre le réchauffement de la planète, elle y participe dans un cercle vicieux. Une part importante des climatiseurs vendus dans le monde sont, en effet, très énergivores. Ils consomment une électricité, majoritairement produite à l’aide de charbon, dont l’exploitation est fortement émettrice en CO2. Par ailleurs, les équipements utilisent des fluides frigorigènes qui ne sont non seulement toxiques mais contribuent fortement à l’effet de serre en cas de fuite.
Un rhume en plein été
La climatisation améliore les conditions de vie tout en étant parfois à l’origine de maladies. Il n’est pas rare d’attraper un rhume, une bronchite ou une angine en plein mois d’août. Si ce type de maux vient essentiellement du choc thermique entre les températures intérieure et extérieure, des germes se nichent aussi dans les circuits de climatisation.
En brassant l’air ambiant d’une pièce, un système de climatisation accumule les particules en suspension. Avec le temps, les filtres s’encrassent et développent un bouillon de culture composé de moisissures et de bactéries. Les occupants de l’habitacle peuvent alors être sujets à des allergies ou à des crises d’asthme.
Jusqu’à 40% d’économies d’énergie pour une installation bien entretenue
Pour toutes ces raisons, l’optimisation de la maintenance des climatiseurs relève d’enjeux clés, que ce soit sur le plan environnemental ou sanitaire. Elle permet, par ailleurs, de réaliser des économies. Selon le réseau Les Climaticiens de France, une installation bien entretenue permet de doubler sa durée de vie et de réaliser jusqu’à 40% d’économies d’énergie.
Généralement, le contrat d’entretien passé avec un climaticien prévoit une intervention annuelle. Elle consiste tout d’abord à vérifier la pression du climatiseur. Du réglage optimal du flux d’air dépend le confort ressenti par les personnes présentes.
Le climaticien va ensuite inspecter les conduits d’air (en soufflage ou en extraction) pour détecter d’éventuelles fuites. Enfin, il contrôlera les filtres qui empêchent les particules présentes dans l’air de pénétrer dans la pièce afin de s’assurer qu’ils ne sont pas saturés.
Un usage fortement réglementé
Le décret 2007-737 du 7 mai 2007 du Code de l’Environnement prévoit des sanctions pénales pour les possesseurs d’un climatiseur qui ne recourent pas au service d’un “opérateur titulaire d’une attestation de capacité délivrée par un organisme agréé”. Sous peine d’amende, les détenteurs d’équipements doivent faire contrôler l’étanchéité des équipements.
La réglementation impose, en effet, le contrôle de l’étanchéité des circuits du liquide frigorigène pour les appareils contenant plus de 2 kg de fluide ou ayant une puissance frigorifique supérieure à plus de 12 kW par un inspecteur indépendant du professionnel chargé de la maintenance. Cette inspection est obligatoire 3 ans après la mise en service de la climatisation, puis tous les 5 ans minimum.
Jusqu’alors, seules les installations de climatisation dédiées au confort des occupants, devaient être inspectées. Depuis le 1er avril 2017, l’obligation est étendue aux systèmes de réfrigération dédiés aux process industriels comme l’explique Bureau Veritas sur son site. Les datacentres ou les entrepôts frigorifiques sont désormais concernés.
Pénurie de techniciens en génie climatique
Au regard des impacts environnementaux ou sanitaires, le climaticien exerce un métier complexe, très encadré réglementairement et en évolution permanente. Le Syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie (GCCP) défend les intérêts de la profession.
Cette corporation souffre d’une pénurie de compétences et l’un de ses principaux défis consiste d’attirer à elle des agents de maintenance en nombre suffisant. Titulaire d’un bac pro “Technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques” d’un BTS “Fluides, énergies, environnement” avec option “génie climatique”, ou d’un DUT “Génie Thermique et Energie”, le technicien en génie climatique est le garant du bon fonctionnement des installations.
Ce technicien doit rassembler un grand nombre de compétences. On lui demandera de maîtriser les techniques de plomberie et de soudage, de savoir utiliser les différents appareils de contrôle de la pression, de la température, des débits, respecter scrupuleusement les règles de sécurité avec les risques inhérents aux fluides frigorigènes.
A cela s’ajoute, un certain nombre de qualités comportementales comme la rigueur, l’autonomie, le sens de l’observation ou encore l’aisance relationnelle et la capacité à gérer le stress. Le technicien en génie climatique doit rassurer le client chez lequel il intervient, une panne de “clim” pouvant dégrader fortement les conditions de travail et entraîner une chute brutale de la productivité.
Recours incontournable à un logiciel de répartition
Le recours à un logiciel de répartition semble rédhibitoire pour cette profession de climaticien afin d’assurer un niveau de qualité de service élevé, de garantir le respect des engagements contractuels et de se mettre en conformité avec le cadre réglementaire qui la régit.
Il s’agit aussi d’offrir une traçabilité des opérations de maintenance avec un historique complet des interventions réalisées auprès entreprises clientes. Comme on l’a vu, ces dernières peuvent, en effet, faire l’objet de sanctions pénales ou d’amendes.
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