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Zoom sur le métier de technicien de maintenance sur site

XavierBiseul
Xavier Biseul
30 octobre 2018
7 min de lecture

Intervenant sur des systèmes toujours plus complexes, le technicien sur site est un rouage essentiel des services de maintenance.
Profil, missions, compétences, salaire et évolutions de carrière, le point sur ce métier particulièrement recherché.

 
C’est le docteur des machines, un rouage essentiel du monde de la maintenance. En cas de dysfonctionnement ou de panne, le technicien sur site doit rapidement diagnostiquer le cœur du problème, puis changer les pièces défectueuses ou procéder à la réparation.
 
Comme un médecin, le technicien fait de la prévention en veillant à la bonne santé des installations.
 
En respectant le planning de révisions et d’entretien, il prévient les pannes. Il s’assure, par ailleurs, que les équipements sont conformes aux normes de qualité, de sécurité et aux critères environnementaux.
 
Evoluant sur un marché du travail porteur, les techniciens de maintenance voient leur niveau de compétences régulièrement s’élever. Avec la transformation numérique engagée dans tous les secteurs d’activités, ils interviennent sur des systèmes de de plus en plus complexes : automates programmables, commandes numériques, robots et autres objets connectés.

Des missions essentielles pour la productivité de l’entreprise

On l’a vu, le technicien de maintenance sur site exerce des missions essentielles. De sa réactivité et de sa sagacité dépend la productivité des entreprises. Un arrêt de la production peut avoir des impacts financiers très lourds. Il doit diagnostiquer et dépanner dans les meilleurs délais pour réduire au strict minimum l’immobilisation de la machine défectueuse.
 
Son rôle ne s’arrête pas là. Le technicien de maintenance contribue à l’allongement de la durée de vie d’un équipement en préconisant des conseils d’utilisation et de configuration. Il aide aussi à améliorer les procédures de maintenance en remontant ses préconisations.
 

Une appétence pour les nouvelles technologies

Le technicien de maintenance peut être amené à travailler avec des intervenants extérieurs employés par des sociétés prestataires et contacter les fabricants des équipements à maintenir. De même, il peut participer à la formation des utilisateurs.
 
L’agent doit maîtriser le logiciel de répartition où il va notamment renseigner les comptes-rendus des travaux effectués. Enfin, il assure une veille permanente afin de suivre les évolutions technologiques de son domaine.

De nombreuses compétences et qualités requises

En premier lieu, le technicien de maintenance possède de solides connaissances techniques dans son domaine d’intervention, qu’il évolue dans l’informatique, l’électronique, la mécanique, l’hydraulique ou la pneumatique. C’est de cette expertise, sans cesse remise à jour, que dépendra sa capacité à résoudre un problème en première intervention (« First Time Fix Rate »).
 
Le métier exige une certaine habileté manuelle pour exécuter rapidement et avec précision les actions préconisées. Le technicien doit, bien sûr, savoir lire les plans, schémas et autres documentations techniques, souvent rédigés en anglais.
 
Le technicien doit aussi avoir une appétence pour les outils numériques qui se sont généralisés. Sur son smartphone ou sa tablette, il visualise la carte de sa tournée avec les interventions planifiées. Toujours sur son terminal mobile, le technicien saisit son temps de travail, établit son bon de travail qu’il fait signer électroniquement au client.
 

Excellent relationnel, résistance au stress

A la fois rigoureux, méthodique, polyvalent et flexible, le technicien de maintenance possède un excellent relationnel. Il écoute patiemment les utilisateurs afin d’affiner son diagnostic. Il sait les rassurer. Une panne et ses conséquences peuvent les placer dans une situation de stress intense. Il fera également preuve de pédagogie s’il est amené à former ces mêmes utilisateurs.
 
Travaillant parfois dans des conditions difficiles et des environnements bruyants, le technicien doit être doté d’une bonne condition physique. Il est souvent soumis à des horaires décalés et à des périodes d’astreintes la nuit et le week-end.
 
Mobile géographiquement, il est en permanence sur la route. Des déplacements également sources de stress et de fatigue. En contrepartie, le travail ne connaît pas la monotonie, le technicien rencontrant tous les jours des situations variées. Par ailleurs, les « bons » techniciens ne connaissent pas le chômage.

Les formations pour devenir technicien de maintenance

Il existe un grand nombre de formations pour accéder au métier de technicien de maintenance, de niveau bac à bac + 3. On peut démarrer par les bacs pros maintenance des équipements industriels (MEI) et technicien de maintenance des systèmes énergétiques et climatiques (TMSEC) ou le bac technologique sciences et technologies industrielles (STI).
 
Au niveau bac + 2, on trouve le BTS maintenance industrielle. D’autres BTS en électrotechnique, en mécanique et automatisme industriels, ou en informatique et réseaux peuvent conduire aux métiers de la maintenance.
 
De leur côté, les IUT proposent un DUT génie industriel et maintenance mais de la même manière que pour les BTS, les DUT en génie électrique et informatique industrielle (GEII), ou services et réseaux de communication (SRC) sont à prendre en considération.
 

Du bac pro à la licence pro

Au niveau bac + 3, il existe plusieurs licences professionnelles dédiées comme celles liées à la maintenance des systèmes automatisés ou à la maintenance des systèmes industriels, de production et d’énergie.
 
Pour les personnes en voie de reconversion, il existe des certificats de qualification professionnelle (CQP) « agent de maintenance » ou « technicien technicien(ne) en maintenance industrielle ». Pour mémoire, un CQP permet pour une personne déjà en activité de faire reconnaître les compétences et savoir-faire nécessaires à l’exercice d’un métier.

Salaire et perspectives d’évolution

Selon le cabinet de recrutement Walters People, un technicien de maintenance peut gagner entre 25 000 et 45 000 Can$ brut par an en fonction de la taille de l’entreprise et de son expérience.
 
Les métiers de la maintenance donnent, de fait, une prime à l’expérience. En début de carrière, un technicien de maintenance apprend le métier en intervenant essentiellement sur des missions planifiées et encadrées. En montant en compétences, il gagnera en autonomie.
 
Plusieurs possibilités d’évolution s’offrent au technicien de maintenance confirmé. Il peut devenir chef d’équipe, planificateur au centre de supervision voire responsable du service de maintenance. Il peut aussi changer de voie et s’orienter vers le contrôle qualité ou la production.
 

Un métier fortement impacté par l’intelligence artificielle

Le métier de technicien de maintenance est appelé, lui-même, à évoluer fortement avec l’avènement de technologies disruptives. L’association de l’internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle (IA) ouvre notamment la voie à la maintenance prédictive.
 
A distance, l’analyse des données remontées par les capteurs de vibration ou de contrôle de la température permet de suivre l’état de santé d’une machine et de détecter les signes avant-coureurs d’une possible défaillance. Sur le terrain, le technicien de maintenance sera aussi aidé d’une IA pour affiner son diagnostic.